Edition 2024

Edition 2026 - Ouverture des inscriptions le 10 Septembre 2025

Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt

Les lauréats 2024

Grand Prix RPBB

Décerné à Anaïs TONDEUR

Pour son travail sur : Noir de Carbone

Dans ‘Noir de Carbone’, Anaïs transforme la matérialité invisible de notre air pollué en œuvres d’art saisissantes, imprimant des portraits de ciels avec une encre créée à partir de particules de noir de carbone collectées le jour de chaque prise de vue. Cette série n’est pas seulement une collection d’images ; c’est une méditation profonde sur notre impact environnemental et notre connexion intime avec l’atmosphère qui nous entoure.

Les particules de noir de carbone, témoins silencieux de notre ère industrielle, voyagent sans frontières, intégrant l’air que nous respirons et pénétrant jusqu’au plus profond de nos corps. ‘Noir de Carbone’ nous invite à contempler cette interdépendance, soulignant la porosité de nos existences aux cycles naturels et aux conséquences de nos actions.

Grâce à sa collaboration avec les physiciens du centre de recherche de la Commission européenne, Anaïs a pu se mêler aux flux de particules fines, retracer leurs parcours et les capturer dans chaque tirage photographique. Ce faisant, elle nous offre une perspective unique sur la beauté et notre connexion intime avec l’atmosphère au sein de laquelle nous évoluons.

Grand Prix du Public RPBB

Décerné à Natalya SAPRUNOVA

Pour son travail sur : 𝑬𝒗𝒆𝒏𝒌𝒔, 𝑮𝒂𝒓𝒅𝒊𝒆𝒏𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝑹𝒊𝒄𝒉𝒆𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒀𝒂𝒌𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔

Cette série fascinante nous emmène au cœur de la Yakoutie, à la rencontre des Evenks, un peuple autochtone qui vit en harmonie avec la taïga. À travers ses images puissantes, Natalya révèle la vie, les traditions, et la résilience de ces “aristocrates de Sibérie”, confrontés aux défis de la modernité et aux séquelles de l’exploitation minière.

‘Evenks, Gardiens des Richesses Yakoutes’ est bien plus qu’une série photographique ; c’est un témoignage vibrant de la culture Evenk, de son lien indissoluble avec la nature, et de la lutte pour la préservation de son identité face aux impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation des ressources naturelles.

Le travail de Natalya, ancré dans une approche documentaire profondément humaniste, met en lumière l’importance de la protection des droits et des terres des peuples autochtones. Elle nous rappelle que, malgré les bouleversements climatiques et économiques, la culture Evenk reste vivante, grâce à la résilience de son peuple.

Les 10 finalistes de 2024

Anaïs Tondeur (Grand Prix RPBB)

Noir de Carbone

Natalya Saprunova (Grand Prix du Public RPBB)

𝑬𝒗𝒆𝒏𝒌𝒔, 𝑮𝒂𝒓𝒅𝒊𝒆𝒏𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝑹𝒊𝒄𝒉𝒆𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒀𝒂𝒌𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔

Bahim BENKIRANE & Alexandre CHAPLIER

𝑺𝒍𝒐𝒘 𝒖𝒑

À travers un périple qui les a menés de Tanger à Agadir et de Safi à Oujda, Brahim et Alexandre ont exploré les routes oubliées du Maroc, celles d’une époque révolue, désormais éclipsées par la rapidité des autoroutes. ‘Slow Up’ nous invite à ralentir, à savourer chaque instant et à embrasser la beauté des rencontres fortuites et des paysages qui défilent.

Leur travail en noir et blanc et en couleurs offre une tension poétique entre l’évasion et l’intimité, entre le mouvement et les pauses contemplatives, capturant l’essence même du voyage. Cette série est une ode à la lenteur, à la rêverie, et à la profonde humanité qui se révèle lorsque nous prenons le temps de regarder au-delà de l’horizon.

Lee DAESUNG

𝑳𝒐𝒗𝒆 𝒀𝒐𝒖𝒓 𝑵𝒆𝒊𝒈𝒉𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔

Explorant le traumatisme profond laissé par la guerre de Bosnie, ‘Love Your Neighbours’ est un voyage émotionnel à travers une société marquée par la division et le stress post-traumatique. Daesung LEE tisse ensemble, visualité imaginaire (basée sur un témoignage personnel), photographie documentaire et clichés familiaux pour capturer les souvenirs, les cicatrices et la frustration héritée d’un conflit dévastateur.

Bastien DESCHAMPS

𝑮𝒂𝒓𝒊𝒎𝒑𝒆𝒊𝒓𝒐𝒔

Immergeant dans le phénomène complexe de l’orpaillage clandestin en Guyane française, Bastien explore avec audace et nuance un monde à la frontière des légendes et de la réalité.

‘Garimpeiros’ nous plonge au cœur de l’Amazonie, où l’orpaillage, bien qu’historique, a intensifié ses impacts depuis les années 1990. Il nous guide à travers les vies des migrants brésiliens et les dégâts environnementaux et humains causés par cette quête désespérée d’or : pollution au mercure, destruction des écosystèmes et violences. Pourtant, au-delà de la catastrophe écologique, ce travail cherche à donner une voix à ceux souvent réduits au silence ou aux stéréotypes.

Guillaume HOLZER

𝑻𝒆𝒓𝒓𝒊𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑵𝒐𝒎𝒂𝒅𝒆

Issue de 8 ans de vie et d’engagement auprès des communautés nomades des mers en Indonésie, ‘Territoire Nomade’ est une ode au nomadisme et une réflexion sur la liberté, l’identité, et la relation profonde entre l’homme et la mer. Ces photographies, prises dans l’archipel de Komodo, nous invitent à un voyage où la mobilité devient une exploration de soi et du monde.

À travers les eaux scintillantes et les horizons sans fin, Guillaume partage sa propre quête d’identité, de sens et d’appartenance, reflétant la beauté et la complexité du nomadisme comme mode de vie et philosophie.

Richard PAK

𝑳’𝑰𝒍𝒆 𝑵𝒂𝒖𝒇𝒓𝒂𝒈𝒆́𝒆

Avec une grande fierté, nous vous présentons Richard PAK, finaliste des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt, et sa série poignante ‘L’Île Naufragée’.

Cette œuvre extraordinaire nous emmène à Nauru, une île dont la fortune et le destin ont été scellés par le phosphate. Richard PAK nous conte l’histoire d’un paradis perdu, transformé en désert minéral par l’extraction intensive de ce minerai. Ses photographies, traitées chimiquement avec de l’acide phosphorique, incarnent la métamorphose irréversible de l’île, reflétant la tragédie de Nauru tout en évoquant des mythes anciens.

Dans ‘L’Île Naufragée’, haltérophiles et candidates à Miss Nauru deviennent les protagonistes d’une fable moderne, symbolisant la richesse éphémère et les dangers du paradis fiscal. Ces images, alliant force et fragilité, espoir et désespoir, dressent un portrait à la fois critique et tendre de Nauru.

‘L’Île Naufragée’ pose un avertissement poignant sur les conséquences de l’exploitation et de l’avidité.

Alain SCHROEDER

𝑪𝒍𝒊𝒎𝒂𝒕𝒆 𝑰𝒏𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒄𝒆

Le Bangladesh, au cœur de cette série, est un témoin accablant des ravages du changement climatique. ‘Climate Injustice’ nous plonge dans les vies bouleversées par les sécheresses, inondations, et la montée des eaux, soulignant l’injustice d’une crise engendrée par les actions de pays lointains. Les portraits réalisés par Alain, capturant des individus dans ce qui reste de leurs environnements, sont un puissant rappel que ceux qui souffrent le plus ne sont pas les responsables de leur malheur.

Photographe belge de renom, Alain Schroeder, avec plus de quatre décennies d’expérience, a choisi de se consacrer à documenter les problèmes sociaux, les gens, et leur interaction avec l’environnement. ‘Climate Injustice’ est une série qui illustre avec acuité cette démarche, offrant un regard humain et approfondi sur les conséquences dévastatrices du changement climatique.

Byron SMITH

Testament ’22’

‘Testament ’22’ est une exploration courageuse et viscérale du conflit en Ukraine, vue à travers les yeux de ceux qui ont été directement touchés par la guerre. Capturant les réfugiés fuyant les combats, les familles déchirées par la perte, et les paysages marqués par les séquelles de la violence, Byron nous livre un témoignage visuel poignant de la crise humanitaire engendrée par l’invasion russe. Inspiré par le poème “Testament” de Taras Chevtchenko, cette série ne se contente pas de documenter la tragédie, mais cherche à rendre hommage à la résilience et à la dignité indomptable du peuple ukrainien face à l’injustice. Les portraits d’hommes et de femmes, dans ce qu’il reste de leurs foyers ou sur les chemins de l’exode, révèlent la gravité de la situation tout en préservant l’humanité au cœur du conflit.

Lorraine TURCI

𝑳𝒂 𝑹𝒆́𝒔𝒊𝒍𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝑪𝒐𝒓𝒃𝒆𝒂𝒖

Japon. Hokkaido, c’est l’île du nord, un vaste territoire à la beauté hivernale de forêts, volcans, lacs et côtes sauvages. Ici, la terre est vivante. Avant la colonisation japonaise, elle était celle des Aïnous, peuple autochtone de chasseurs-pêcheurs animiste. Après un siècle et demi d’assimilation forcée, de discrimination et de métissage, les modes de vie, coutumes, langue et croyances sont passés proches de disparaître. Aujourd’hui la culture traditionnelle est difficile à cerner mais les aïnous réinventent leur identité collective ; le profil d’une société japonaise multiculturelle se dessine peu à peu. Entre revendication, préservation et adaptation, l’identité aïnou est aujourd’hui aussi puissante que la complexité de sa résilience.

Les chiffres 2024

Une première édition pleine de succès

RPBB a organisé en novembre 2023 ses premières lectures de portfolios proposant des rencontres entre experts du monde de la photographie et des photographes, engagés dans un travail allant à la rencontre de « l’autre », et reflétant des valeurs humanistes et documentaires ainsi que le premier Prix RPBB 2024 et le Prix du Public de Boulogne-Billancourt 2024.

Ce sont 270 photographes et 66 experts (36 femmes pour 30 hommes) qui ont répondu présents à cette première opération générant 1032 rencontres pour une dotation au gagnant de 6000 € !!